La croissance économique des pays latino-américains pendant la dernière décennie a eu un impact important sur les ressources naturelles du continent, notamment les ressources énergétiques. La planification et le développement du secteur de l’énergie constitue un des principaux défis de la zone pour les années à venir : l’offre énergétique devra augmenter encore considérablement afin de satisfaire une demande d’électricité croissante.

Entre 1999 et 2009 la production d’électricité en Amérique Latine a doublé, augmentant au rythme de 4% par an. La combinaison de ressources d’énergie est une spécificité par rapport aux autres continents, puisque les combustibles pétroliers (fuel et gasoil) cèdent en faveur de l’hydroélectricité et surtout du gaz naturel.

A l’occasion du sommet des Nations Unies « Rio + 20 » qui s’est tenu récemment à Rio de Janeiro, la Banque Mondiale a publié un intéressant rapport qui met en exergue les principaux défis de développement du continent pour les vingt ans à venir, notamment l’importance du développement de la production d’énergie hydroélectrique ainsi que le développement des réseaux de distribution de gaz naturel, alliés à la modération des émissions de carbone.

A cet égard, il faut noter que plusieurs pays ont, depuis quelques années, mené une politique clairement destinée à augmenter leur capacité de production énergétique.

On notera le cas du Chili, qui profite de sa spécificité géographique consistant en de nombreux fleuves courts mais avec un fort dénivelé. Il s’agit d’un exemple de développement remarquable de la production d’électricité d’origine hydrique. Au-delà des polémiques autour des grands projets en Patagonie, les réseaux de coopératives agricoles du centre et centre-sud du pays, propriétaires des terrains adjacents aux fleuves et des droits des eaux, mettent en œuvre, avec le soutien de l’État chilien, des projets privés de centrales hydroélectriques. Ces projets, qui concernent des centrales de production moyennes (3-12 Mw), ont le mérite de maintenir le triple équilibre entre les besoins saisonniers d’arrosage des agriculteurs, le débit écologique minimum du fleuve, et une importante (et rentable) production d’électricité à faible émission de carbone. Conçus sous forme de partage de bénéfices entre associés capitalistes et associés propriétaires des droits des eaux, ils attirent de plus en plus d’investisseurs étrangers et constituent un important challenge pour le Chili, avide de réduire sa dépendance énergétique au voisin argentin. Au surplus, le Chili assure une sécurité juridique irréprochable par rapport à d’autres pays de la zone.

Mais le Chili n’est pas le seul pays à mettre en valeur ses ressources fluviales. On notera l’importance de l’énergie hydroélectrique en Colombie ou au Paraguay. Le Brésil, nouvel « Eldorado » pour les investisseurs étrangers, progresse en matière de gaz naturel, énergie hydroélectrique, énergie thermo-solaire et biomasse avec des taux de développement comparables à la Chine ou l’Inde.

En conséquence, comme l’indique le rapport de la Banque Mondiale, les États de la région sont en train de modifier leur cadre règlementaire en matière d’énergie afin de favoriser le développement de la production avec de faibles émissions de carbone, grâce au gaz naturel ou à l’énergie hydroélectrique.

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