La question de l’uniformisation du droit des affaires en République Démocratique du Congo et de son impact sur les investissements étrangers a été débattue les 22 et 23 janvier dernier en présence d’un public d’environ 1200 personnes, sur le Campus du centenaire de l’Université Protestante au Congo.

Ce thème est particulièrement d’actualité compte tenu de l’avancée récente de la RDC dans le processus d’intégration au sein de l’organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA). Sous l’impulsion donnée par son Président de la République, le Conseil des Ministres avait approuvé, le 10 février 2006, le principe de l’adhésion du pays à l’OHADA, laissant au Parlement la charge de ratifier le texte définitif de cette décision.

Cette dernière étape est maintenant franchie.

Cette volonté politique d’instaurer un climat de confiance par la voie de la sécurisation juridique des investissements étrangers se manifeste dans une période où les Etats africains sont justement appelés par les instances et organisations internationales à créer et pérenniser les conditions idéales de la croissance. Selon les dernières prévisions du FMI, le taux de croissance de l’Afrique attendu pour 2008 est positif. Comme le soulignent John Wakeman-Linn et Piroska Nagy du département Afrique du FMI :

« (…) les concours d’origine privée (notamment sous forme d’investissements étrangers directs non générateurs de dette) seront essentiels au financement d’une croissance durable. Il est donc crucial de continuer à améliorer le climat des affaires afin d’encourager les investisseurs internationaux à accorder des fonds non seulement aux États mais aussi au privé » .

A cet égard, l’entrée de la République Démocratique du Congo dans l’OHADA est un signe positif d’évolution vers un droit moderne et unifié des affaires dans cette région particulièrement importante en raison, notamment, de ses ressources minières et de son fort taux de développement. Gageons aussi que cette adhésion saura apporter une meilleure stabilité politique, dont le pays et sa population ont besoin.