Notre équipe International Dispute Resolution (« IDR ») a eu le plaisir d’accueillir aux côtés de l’Equal Representation in Arbitration Pledge (« ERA Pledge »), Claudia Salomon, Présidente de la Cour d’Arbitrage Internationale de la Chambre de Commerce Internationale, autour d’un cocktail déjeunatoire et d’organiser une table ronde dédiée à « L’arbitrage en Afrique et l’Afrique dans l’arbitrage ». Retour sur ces deux temps forts de la Paris Arbitration Week.
Lunch de l’ERA Pledge avec Claudia Salomon
La semaine a été lancée par un cocktail déjeunatoire sur le thème de la diversité dans l’arbitrage, avec la participation de Claudia Salomon, de représentants de l’ERA Pledge, dont Alison Pearsall (Global Subcommittee), Gisèle Stephens-Chu (Corporate Subcommittee), Caroline Croft (Co-Chair, Young Practitioners Subcommittee), Krystle Baptista (Young Practitioners Subcommittee) et Sara Nadeau Séguin (Young Practitioners Subcommittee) ainsi que de nombreux invités et personnalités issus du monde de l’arbitrage.
Après le chaleureux discours de bienvenue de Carole Sportes, Associée dirigeante du bureau Squire Patton Boggs de Paris, à la tête de l’équipe IDR parisienne, Claudia Salomon est revenue sur sa propre expérience, et a lancé un appel pour une meilleure représentation de la diversité dans l’arbitrage.
Prenant appui sur des études menées en Inde, Ouganda et Etats-Unis, illustrant son propos avec les figures de Ruth Bader-Ginsburg et du couple Obama, Claudia Salomon a insisté sur l’importance de mettre en avant et de façon plus visible, une diversité de parcours, des personnalités et profils à tous niveaux dans l’arbitrage, avec comme mot d’ordre « Le voir c’est y croire, représentation = inspiration ».
La diversité lorsqu’elle est visible inspire, motive, et initie un cercle vertueux. Le monde de l’arbitrage ne peut que s’enrichir d’accueillir une multiplicité de profils et compétences.
Alison Pearsall, Counsel chez Veolia et avocate au barreau de New York, a souligné le rôle crucial de l’ERA Pledge (2015) pour favoriser l’égalité des chances et la féminisation des tribunaux arbitraux. Des progrès sont en cours mais rien n’est acquis. Parmi les récentes initiatives de l’ERA Pledge, on citera le développement d’une « Checklist » pour la sélection des arbitres et des « Lignes Directrices » pour favoriser une meilleure représentation des femmes dans les nominations d’arbitres. Son sous-comité dédié au soutien de la nouvelle génération, le Young Practitioners Subcommittee (« YPSC »), a lancé cet automne une série de webinaires et formations « Push 4 Parity » et « ARBinBrief » sur l’exercice du métier d’arbitre, ainsi que des séminaires en collaboration avec EY et ArbitralWomen, avec le soutien de Rising Arbitrators Initiative (pour plus d’informations : www.arbitrationpledge.com/events).
Un cocktail déjeunatoire a permis de prolonger les conversations.
L’Afrique dans l’Arbitrage et l’Arbitrage en Afrique – Echange de perspectives
La semaine de l’arbitrage s’est poursuivie, avec la tenue le mercredi 22 septembre d’une table ronde réunissant six professionnels de l’arbitrage : Diamana Diawara, Directrice régionale Afrique de la CCI, Hafed Stambouli, directeur du contentieux international de Sonatrach, Patrick Hébréard, Managing Director chez FTI Consulting, ainsi que trois associés de l’équipe IDR du cabinet Squire Patton Boggs, Sabrina Aïnouz (également Membre de la Cour internationale d’arbitrage de la CCI pour l’Algérie, Commission Afrique de la CCI), Antoine Adeline et Jérôme Lehucher, modérateur.
La table ronde a été l’occasion de faire le point sur la place du continent africain dans le monde de l’arbitrage. Si, plus de 20% des affaires CCI ont un lien avec le continent africain, seulement 5% des arbitres CIRDI et 2% des arbitres CCI sont originaires d’Afrique. Trop peu d’arbitrages liés au continent ont aujourd’hui leur siège en Afrique, les parties préférant faire le choix plus traditionnel de Paris, Genève, Londres ou Stockholm, par ailleurs, la loi choisie par les parties n’est que très rarement le droit d’un pays africain.
Différents obstacles ont été évoqués pour expliquer cette sous-représentation et notamment le fait que les arbitres, praticiens et experts africains restent sous-estimés ou peu connus. Des stéréotypes persistent, comme le manque supposé d’acteurs expérimentés et doivent être dépassés.
L’Afrique ne manque pas de brillants experts, arbitres internationaux, praticiens et institutions arbitrales efficaces comme le Centre Régional du Caire pour l’Arbitrage Commercial International, la Cour Commune de Justice de l’OHADA et la Fondation pour l’Arbitrage de l’Afrique du Sud.
Les intervenants ont invité le monde de l’arbitrage à dépasser une défiance d’un autre âge.
Nous tenons à remercier chaleureusement tous les intervenants, ainsi que les participants qui ont permis la réussite de cette semaine.
Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine pour de nouveaux évènements et échanges !