Minoritaires, encerclés par des forces hostiles, combien de temps l’improbable coalition conservativo-libérale-démocrate et le gouvernement d’armée mexicaine du nouveau premier ministre britannique David William Donald Cameron tiendront-ils ?
Comme tous les ans, la Légion étrangère, corps d’élite composé d’hommes venus du monde entier pour combattre sous le Drapeau Français, fête la bataille de Camerone.
La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l’expédition française au Mexique. La soixantaine de soldats de la Légion, assiégée dans un bâtiment d’une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résista plus d’une journée à l’assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les cinq légionnaires encore en état de combattre, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette. Un nombre important de légionnaires moururent dans ce combat.
Camerone est resté comme un haut-fait de la Légion étrangère et est célébré chaque année, le 30 avril, dans toutes ses unités.
Cette année, pour le 147ème anniversaire de ce combat qui est devenu le symbole de l’esprit et de la cohésion des légionnaires, l’accent a été mis sur la fraternité d’armes.
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Le 147ème anniversaire de la bataille de Camerone » /> Voici le récit officiel de la bataille, lu traditionnellement au cours de cette cérémonie :
« L’armée française assiégeait PUEBLA. La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois.
Le Colonel JEANINGROS, qui commandait, apprend, le fg29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions étaient en route pour PUEBLA.
Le Capitaine DANJOU, son Adjudant Major, le décide a envoyer au devant du convoi une compagnie. La 3ème Compagnie du Régiment étranger fût désignée mais elle n’avait pas d’officier disponible.
Le Capitaine DANJOU en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants MAUDET, porte drapeau, et VILAIN, payeur, se joignent à lui volontairement.
Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3ème Compagnie, forte de trois officiers et soixante deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrête a PALO VERDE pour faire le café.
A ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le Capitaine DANJOU fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant a l’ennemi des premières pertes sévères.
Arrivé a la hauteur de l’auberge de CAMERONE, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décide de s’y retrancher pour fixer l’ennemi et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi.
Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier Mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le Capitaine DANJOU de se rendre. Celui-ci fait répondre : "Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas". Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter a ses hommes le même serment.
Il était 10 heures jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent a deux mille Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins.
A midi, le Capitane DANJOU est tué d’une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant VILAIN tombe, frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel Mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.
Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés.
A 5 heures, autour du sous-lieutenant MAUDET, ne restent que douze hommes en état de combattre. A ce moment, le colonel Mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l’espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles).
Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi a ouvrir, mais auparavant, le Colonel MILAN adresse encore une sommation au sous-lieutenant MAUDET ; celui-ci la repousse avec mépris. L’assaut final est donné.
Bientôt il ne reste autour de MAUDET que cinq hommes : le caporal MAINE, les légionnaires CATTEAU, WENSEL, CONSTANTIN, LEONHARD. Chacun garde encore une cartouche ; ils ont la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face ; à un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant MAUDET et deux légionnaires tombent, frappés à mort. MAINE et ses camarades vont être massacrés quand un officier Mexicain se précipite sur eux et les sauve ; il leur crie : "rendez-vous !". "Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes". Leurs baïonnettes restent menaçantes. "On ne refuse rien à des hommes comme vous !" répond l’officier.
Les soixante hommes du Capitaine DANJOU ont tenu jusqu’au bout leur serment ; pendant 11 heures, ils ont résisté à deux milles ennemis , en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont, par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.
L’empereur NAPOLEON III décida que le nom de CAMERONE serait inscrit sur le drapeau du régiment étranger et que, de plus, les noms de DANJOU, VILAIN, et MAUDET seraient gravés en lettre d’or sur les murs des Invalides à Paris.
En outre un monument fût élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. Il porte l’inscription :
ILS FURENT ICI MOINS DE SOIXANTES
OPPOSES A TOUTE UNE ARMEE,
SA MASSE LES ECRASA.
LA VIE PLUTÔT QUE LE COURAGE
ABONDONNA CES SOLDATS FRANCAIS LE 30 AVRIL 1863.
A LEUR MEMOIRE LA PATRIE ELEVA CE MONUMENT.
Depuis, lorsque les troupes Mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes ».