Les mots et animaux du mois

Les mots, les phrases

 

 

  • « Mimolette », fromage français interdit de séjour aux États-Unis après plus de trente ans de loyaux services ; la FDA n’avait rien vu.
     

  • « Tension amicale », 50 ans après le traité d’amitié franco-allemande, le professeur d’allemand nantais établit de nouvelles relations avec l’Allemagne, alors que son parti veut en découdre avec Angela, bouc émissaire de tous les maux dont la France souffre.
     

  • « Allo, non mais allô quoi ! » : Nabila, la star plantureuse de téléréalité, aurait déposé comme marque de fabrique cette réplique culte. Mais certaines sources indiquent qu’elle n’aurait pas été la seule. Peut-être s’agit-il d’un brevet d’intention ?
     

  • « Je vois défiler dans mon bureau beaucoup d’idées extraordinaires qui sorte de l’esprit divin des entrepreneurs et qui me paraissent intéressantes » A. Montebourg.   

Animaux
 

 

  • Saint Pierre, ahleute devant l’Éternel, demande à Raymond Barre de lui trouver son dauphin et l’aider à réorganiser son état-major céleste. Le bar préconise de placer en premier l’empereur, suivi du labre napoléon, ensuite le capitaine, puis la sardine, et en bas tout le contingent : maquereau, églefin, morue, anguille et requin. Mais il lui faudra bien aussi planter la perche toute droite, la murène, le mérou puissant et carnassier et fournir des pageots à tous. Reste à aligner la limande et la truite et installer la pieuvre, le tout encadré des mulets de bât. Saint Pierre avait une préférence pour le poisson lion comme commandant suprême, en lieu et place de l’empereur.
     

  • Camille Putois et la « moralisation » : le projet de loi visant à moraliser la vie politique revient à cette énarque normalienne quadragénaire, directrice adjointe de cabinet de Matignon. Elle a la lourde tâche de coordonner quatre ministères sur des sujets tels que la lutte contre les paradis fiscaux, les conflits d’intérêts, les dessous de table et autres maux qui engluent le monde politique.
     

  • Gilles Bœuf, directeur du Museum national d’histoire naturelle. Il participera au bureau de IBPES (Intergouvernemental Signs-Policy Plateform on Biodiversity and Ecosystem Services) dont l’assemblée plénière vient de se tenir à Bonn.
     

  • La martre (sorte de loutre) : Françoise Martres, présidente du syndicat de la magistrature, architecte du « mur des cons » placardant les débutants, les caducs, les faux et sales cons. Chacun, entendons ceux qui ont une certaine notoriété publique et ont été décorés de la légion d’honneur, cherche à s’assurer que sa photo est bien épinglée sur le « mur des cons » comme celles de Brice Hortefeux, MAM, Philippe Courroye, Alain Bauer et bien d’autres.
     

  • Bernard Le Coq, l’acteur incontournable des seconds et premiers rôles, a joué Jacques Chirac pour le téléfilm « La Dernière Campagne » du réalisateur Bernard Stora, déjà diffusé sur France 2.
     

  • Poisson lion : espèce invasive.

Les chiffres

  • 3 224 600, nombre de demandeurs inscrits à Pôle Emploi en mars 2013. Il s’agit d’un record historique. Jamais la France n’a compté autant de demandeurs d’emploi. Le nombre de chômeurs et de personnes en inactivité totale, sans tenir compte du travail au noir, est bien supérieur.
     

  • 25% des candidats trichent sur leur diplôme dans leur CV. Messieurs et Mesdames les DRH à vos radars !
     

  • 40 : le code-barres fête ses quarante ans. Qui ne connaît pas cette suite de barres parallèles dont l’inventeur est Norman Joseph Woodland ?

Actualité judiciaire et législative

  • Le gouvernement fait volte-face et retire la proposition de loi sur l’amnistie des délits syndicaux. Quand le gouvernement ne change pas d’avis, il est critiqué (par exemple sur le mariage pour tous), mais quand il admet son erreur et retire un projet de loi inique, il est vilipendé. L’amnistie sera pourtant maintenue pour les artistes du syndicat de la magistrature, créateurs et animateurs intermittents du mur des cons. L’art ne peut être censuré. Ils bénéficient de la liberté de presse et du secret des sources. To be or not to be sur le mur des cons. C’est con[sternant].
     

  • La tournante chez Dassault : présidence du groupe programmée à tour de rôle par les quatre enfants de Serge Dassault. Chacun exercera un mandat de deux ans, non renouvelable, le procès familial a été évité de justesse.
     

  • Rejet par la Cour de cassation d’une QPC sur les nullités facultatives de la période suspecte (Cass. com. QPC 26 mars 2013 n° 12-40.106 (n° 393 FS-D), Sté Kalkalit Nantes c/ Sté Dolley-Collet ès qual.)
     
    « attendu que le but poursuivi par l’article L. 632-2 du code de commerce est d’intérêt général comme tendant à reconstituer l’actif du débiteur en difficulté et à sanctionner un acte ayant rompu l’égalité entre les créanciers ; que le moyen utilisé consistant en une nullité facultative ne pouvant être prononcée qu’à l’encontre d’un créancier ayant connaissance de la cessation des paiements du débiteur, n’éteint pas la créance de celui qui a traité avec ce dernier ou de celui qui a reçu un paiement, mais a pour effet de la soumettre à la procédure de déclaration de créance ; que la question posée ne présente donc pas de caractère sérieux au regard des exigences qui s’attachent aux dispositions, règles et principes de valeur constitutionnelle invoqués ; D’où il suit qu’il n’y a pas lieu de la renvoyer au Conseil constitutionnel »;
     

  • Arrivée attendue de la class action ou action de groupe

     

    Le conseil des ministres, le 2 mai, a adopté le projet de loi sur la class action (francisée en action de groupe) au grand dam des avocats et de la grande distribution qui sont hostiles à cet Ersatz, voire simulacre édulcoré, de la class action américaine. L’objectif de cette nouvelle arme judiciaire, dont le caractère dissuasif reste à être démontré, est de donner un accès direct aux associations de consommateurs. Soyons collectifs. Au sujet de l’action de groupe, lire aussi l’article d’Edouard Sarrazin et Julie Griffin.

Actualité politique – société – people : en bref

  • David Douillet, candidat à la mairie de Rouen.
     

  • Olivier Braut prend la direction de la fondation Bettencourt Schuler.
     

  • Annulation du « décret Passerelle ». M Guéant est donc passé entre les gouttes.
     

  • Le 15 avril 2013, « Journée du patrimoine » relookée.
     

  • Pertes historiques à la Caisse des Dépôt & Consignation, vive l’alternance !
     

  • En signe de reconnaissance pour l’action des forces françaises au Mali, un dromadaire a été offert à Hollande lors de son séjour récent en tant que chef de guerre en Afrique.
     

  • Référendum, l’Alsace n’a enlevé ni le haut, ni le bas.
     

  • Fabius remet à l’ordre du jour le rapport de la Commission Darrois.
     

  • Fleur Pellerin, dont nous avons parlé dans la dernière édition de La Revue, à propos de son voyage en Corée, est brocardée comme fleur d’oranger. De mauvaises langues disent qu’elle aurait un faible pour l’opérateur Orange. I have a dream. Elle l’a fait savoir sèchement à Arnaud Montebourg lors du blocage du rachat de Dailymotion par Yahoo.
     

  • Système politique. Ne pas confondre le système et ses institutions et l’exercice du pouvoir. Saviez-vous que certaines places à l’ENA sont réservées aux syndicalistes, amnistiés ou non, donc aussi aux membres du Syndicat de la magistrature ? Il est question de privilégier à l’avenir l’accès du site de Strasbourg aux doctorants. Faut-il y voir l’abandon de la formation pratique de l’ENA au profit de la théorie, pourtant déjà bien développée parmi les hauts fonctionnaires et grands commis de l’État ?

Renonciation / retraite / démission / abdication

A l’instar de Jean-Louis Borloo, qui a mis un terme à son activité d’avocat dès juin 2012, bien avant que le gouvernement ait envisagé d’interdire aux avocats « d’affaires » de siéger au Parlement, d’autres ont renoncé :

 

  • Jean-François Copé a renoncé au port de la robe.
     

  • Rachida Dati renonce à la mairie de Paris après avoir perdu son procès demandant à la justice d’interdire la parution de la BD « Rachida, au nom des pères » d’Yves Derai, illustrée par Bernard Swysen. Dans les kiosques depuis le 26 avril dernier. Elle a retiré sa candidature à la primaire UMP.
     

  • Bernard Arnault renonce à acquérir la nationalité belge. Il va enfin pouvoir s’occuper de la Samaritaine, verrue cancérigène au Centre de Paris. Cela fait près de 10 ans que ces bâtiments du patrimoine architectural parisien se dégradent.
     

  • Gilles Bernheim renonce au poste de Grand rabbin de France. 

 

 

  • Jérôme Cahuzac renonce à recouvrir son poste de député.

 

  • François Hollande renonce à publier le patrimoine de Valérie, ce qui ne l’empêche pas de l’inviter à l’accompagner dans ses visites d’État au Maroc et en Chine. Son staff à l’Élysée comporterait une dizaine de conseillers payés par le contribuable, sans compter ses provisions de bouches. Elle continue à vendre des articles pour Paris Match, encore récemment elle faisait l’apologie de Stéphane Hessel.
     

  • Lindsay Owen-Jones n’a pas renoncé à la donation de 100 millions d’euros reçue de la famille Bettencourt en 2005, pour le remercier d’avoir placé l’Oréal sur la première marche du podium de la cosmétique mondiale, mais a renoncé à son poste d’administrateur de l’entreprise créée par le père de Madame Bettencourt. Tout se passe dorénavant chez les Bettencourt à visages découvert. Lindsay s’est installé avec sa famille à Lugano en précisant que ce n’était pas pour des raisons fiscales, mais parce que son épouse italienne ne supportait ni le climat français, ni anglais.