Nos lecteurs qui ont prévu de venir nous rencontrer dans nos somptueux locaux en bordure du parc Monceau, si leur emploi du temps harassant leur permet de dégager une demi-heure de détente, ils ne manqueront pas de visiter l’exposition actuelle du musée Cernuschi dans la même rue au numéro 7 (nous sommes au 4), « Splendeur des courtisanes ». C’est moins loin que le Luxembourg et vous ne ferez pas la queue.
Cette exposition en deux phases, la première qui a pris fin le 9 novembre, la deuxième du 18 novembre au 4 janvier, vous dépaysera et devrait vous ravir. Il s’agit surtout de peintures ornant des paravents en soie, travail de calligraphes du XVIIème et XVIIIème siècles. Nous sommes loin des peintures européennes classiques du XVIIème et maniéristes du XVIIIème. On peut admirer des courtisanes et geishas occupées par les plaisirs de la vie dans un environnement luxueux et opulent sous des cerisiers en fleurs ou dans des maisons de thé ou encore lors de représentations théâtrales et banquets. C’est fin, c’est frais, c’est beau et légèrement suggestif. Rien à voir avec des estampes érotiques, les hommes et les courtisanes sont séparés, à peine un décolleté ou un mamelon entraperçu sous un voile ou une gaze.