Décision 07-D-09 du 14 mars 2007 relatives aux pratiques mises en œuvre par la société GlaxoSmithKline
La filiale française de GlaxoSmithKline (GSK) a récemment été sanctionnée par le gendarme français de la concurrence pour avoir pratiqué des prix prédateurs au moment de l’apparition de médicaments génériques concurrents de son Zinnat ® (céfuroxime sodique).
Le Conseil de la concurrence a considéré qu’en mettant en œuvre pour un coût modeste une politique de prédation sur un marché d’une valeur relativement limitée (1 million d’Euros), GSK s’était constituée à peu de frais une réputation d’agressivité. GSK aurait ainsi réussi, toujours selon le Conseil, à envoyer un signal aux petits génériqueurs afin de les dissuader d’entrer sur le marché des spécialités hospitalières.
Si le Conseil s’appuie sur une série de faits incontestables (et notamment la disparition du concurrent impétrant quelques mois seulement après avoir cherché à entrer sur le marché en cause), l’analyse qui en est faite pour justifier la sanction peut être discutée.
Ainsi, le Conseil balaye tour à tour les arguments soulevés par GSK pour sa défense, avec un raisonnement qui parfois laisse perplexe.
On notera tout de même que pour souligner les effets bénéfiques chez GSK de la prédation, le Conseil s’est attaché à démontrer que la protection du marché dominé lui avait permis de récupérer les pertes encourues dès lors que la part de marché de GSK sur d’autres produits "généricables" au moment des faits est restée très élevée par rapport à des produits concurrents dans des situations analogues.