Le Grand Palais a prolongé l’exposition consacrée à l’œuvre d’Helmut Newton, dont le patronyme enregistré par la ville-Etat de Berlin est Neustädter. La vie mouvementée de ce photographe de mode est à elle seule digne d’un roman qui se lit avec délectation, surtout s’il est agrémenté des illustrations de photos de l’artiste. Né à Berlin en 1920, il quitte l’Europe après l’instauration du IIIe Reich pour rejoindre Singapour et finalement atterrir en Australie dans un camp d’internement de réfugiés qu’il parvient à quitter en s’engageant dans l’armée. A son retour en Europe dans les années 50, il établit des résidences multiples entre Los Angeles, Paris et la Côte d’Azur. Ce qui ne l’empêchera pas de voyager abondamment pour son travail.
Il a surtout photographié des femmes, mannequins et modèles rendues célèbres dans les années 60 et 70 par les magazines de mode, dont Vogue et Elles. En feuilletant les magazines d’aujourd’hui, on est frappé par la platitude des photos et l’ennui qui se dégage des pages de mode. Newton c’était autre chose, mais allez voir l’exposition avant qu’il ne soit trop tard. Newton rappelle Rubens.
Gerhard Richter au Centre Pompidou, un colosse qui nous vient de l’Est, né à Dresde, ville où Hans Hartung, un autre peintre abstrait, a fait ses humanités.
Allez-y, puis retournez-y encore. Peintre éclectique, d’une richesse abondante et débridée, nous rapproche d’Angela, une autre Ossi.