« Les Ombres d’un Président »

Lectures C’est quoi le hollandisme ? Cela semble être le propos des Ombres d’un Président de François Bazin, Plon, 200 pages pour seulement €14,90.

Lecture faite en diagonale, il s’avère que Monsieur Bazin ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà sur le Président en exercice, dont la normalité est affligeante. Nous savons que « Petite Blague » – dixit Fabius – ne veut pas changer de politique, mais après recherches et réflexions, nous devons constater qu’il n’a pas et n’a jamais eu de politique et donc il ne peut en changer. Ceci étant dit, l’achat des « ombres d’un président » paraît un investissement inutile, voici quelques citations à l’emporte-pièce :
(i)         « son génie tactique, suffisant pour être élu, ne l’était peut-être pas pour gouverner en période de crise » ;
(ii)        « François Hollande est un président qui voudrait ne pas l’être et qui aspire pourtant à le demeurer » (p. 120) ;
(iii)        « François Hollande est un prude qui se déniaise lentement » (p. 115) ;
(iv)       « A Solférino, il a été l’homme de toutes les synthèses » (p. 87) ;
(v)        « Son talent est devenu son talon d’Achille » (p. 111)

« Emmaüs »

Lectures Emmaüs d’Alessandro Barrico, auteur de Soie, un bijou aux Editions Gallimard, 2012.

Cela se passe dans les années 70, une allégorie de la révolution des mœurs en 1968. Quatre garçons et une fille, tous âgés de 18 ans, les garçons, des catholiques pratiquants, voire intégristes, la jeune fille adepte à la luxure. Des passions qui se déchainent à l’aube de l’âge adulte. Un roman intime, singulier et tragique. Un livre qui s’impose et qui s’intéresse à l’Italie.

« Un pedigree »

Lectures de Patrick Modiano, Editions Gallimard, collection « Quarto », 2013.

Modiano, prix Nobel de littérature, pour son « art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l’Occupation » [selon l’Académie suédoise], rend hommage à l’œuvre autobiographique « Pedigree » de Georges Simenon.

Il y est question d’une enfance dans le Paris d’après-guerre jusqu’à ses 22 ans, « Je suis né le 30 juillet 1945, à Boulogne-Billancourt, 11 allée Marguerite, d’un juif et d’une Flamande qui s’étaient connus à Paris sous l’Occupation. J’écris juif, en ignorant ce que le mot signifiait vraiment pour mon père et parce qu’il était mentionné, à l’époque, sur les cartes d’identité. Les périodes de haute turbulence provoquent souvent des rencontres hasardeuses, si bien que je ne me suis jamais senti un fils légitime et encore moins un héritier ». Une visite au mémorial de Drancy permet de continuer ce périple.

« Love et cætera »

de Tristane Banon, « personnalité clivante », dédicacé par Carla Bruni, son amie, publié chez L’Archipel. Plus qu’un roman, un panel de lettres fictives adressées à des « personnalités » parmi lesquelles Jacques Perrin, Vanessa Paradis, Alain Delon et Albator, le pirate de l’espace, héros de son enfance, mais également le fils Bedos qu’elle qualifie de « pute mythomane de la lucarne ». Les critiques laissent entendre qu’elle se confie et évoque sa vie jusqu’alors peu connue, en-dehors d’un certain événement médiatique touchant. Nous voilà informés, à supposer que la vie de Tristane nous intéresse.

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