Vous connaissez mon engouement pour les bons « petits » livres, je vous livre… donc la somme de mes lectures estivales :
(i) « Trois chevaux » de Erri de Luca (Folio N° 3678), un bijou à ne manquer sous aucun prétexte,
(ii) de Paolo Giordano, un autre italien ( né en 1982, il aura trente ans l’année prochaine), « La solitude des nombres premiers », roman intimiste, mais aussi violent, parfois insoutenable, de deux enfants, qui traversent l’adolescence en zombies et se retrouvent adultes paumés, loin de leurs pompes (chez Points 2367),
(iii) un classique « Petit-déjeuner chez Tiffany » ( en Poche) de Truman Capote,
(iv) du même Capote vous avez aussi « Cercueils sur mesure »,
(v) « Mon enfance » de Herman Hesse
(vi) de Patrick Besson « Les voyageurs du Trocadéro », un vrai dessert. Je n’ai pas lu, ni même feuilleté le dernier Besson « Come baby » (Mille et une nuits, 90 p., €10)
(vii) Avez-vous lu « Le soleil des Scorta » de Laurent Gaudé (dans la collection Babel N° 734 d’Actes Sud pour le prix de € 7,50) ? Vous devriez. Gaudé a eu le prix Goncourt en 2004 pour ce roman « sagatique ». Belle écriture, Laurent G écrit en français même s’il instruit la saga d’une famille italienne établie dans les Pouilles, à Montepuccio, sur 4 générations. Un village en bord de mer, du soleil et des oliviers ancestraux à perte de vue où le népotisme se cultive profondément. Beau texte, bien présenté, caractères de belle taille, des paragraphes et chapitres courts qui permettent de reprendre souffle et de gérer les distractions de la vie quotidienne sans perdre le fil. Ainsi il n’est nul besoin de relire les 10 dernières pages chaque fois que l’on reprend le livre.
(viii) Il vous faudra aussi découvrir ou relire « Tous les petits animaux » de Walker Hamilton, auteur d’un seul livre, décédé à 35 ans. Radiguet n’en avait écrit que deux (« Le diable au corps » et « Le bal du comte d’Orgel ») pour mourir à 20 ans après avoir rencontré Cocteau et Alain Fournier un seul (« Le grand Meaulnes ») pour disparaître en 1914 à l’âge de 28 ans. Je ne vous en dirai pas plus. C’est particulier et vous aimerez. Le thème central : la diversité et le respect d’autrui malgré les différences.
(IX) Allez encore un « Rosa candida » de Audur Ava Olafsdotir, traduit de l’islandais, publié chez Zulma, en attendant le nouvel Amélie Nothomb.
« Rosa Candida » est un roman d’amour lent, hors du temps d’une originalité sublime. Il est remarquable que cette romancière islandaise, elles ne doivent pas être nombreuses dans un pays de moins de 400 000 habitants, ait réinventé le roman d’amour. Est-ce le caractère insulaire et volcanique qui l’a inspirée pour écrire ce livre comme si avant elle, personne n’avait traité de l’amour ?