• Matisse au Cateau-Cambrésis : les collages de ses dernières années. De la couleur, un bonheur pour les enfants. Aller au Cateau est un dépaysement garanti en empruntant un TER en partance de la Gare du Nord, un peu plus d’une heure de trajet. Une navette gratuite vous attend à la gare d’arrivée pour vous conduire au musée. Pour vous restaurer, nous vous conseillons « La Brasserie » en haut de la petite ville. Il s’agit effectivement d’une ancienne brasserie qui baigne toujours dans son jus. Aller-retour, visite du musée, restauration en localité, comptez un peu plus de cinq heures.
• Pour les assoiffés de couleur, n’hésitez pas à vous rendre au Luxembourg pour l’expo Chagall, un contemporain inclassable de Matisse.
• Toujours dans la couleur, mais d’un genre plus contemporain, le Musée d’art moderne de la ville de Paris vous a concocté un affichage original des œuvres de Keith Haring, sponsorisé par Linklaters pour ses 40 années d’implantation à Paris et le Crédit Municipal de Paris. Un voisinage purement fortuit. Est-ce un hasard ou une coïncidence que le Musée d’art moderne de la ville de Paris ait choisi de montrer Keith Haring, maitre du graffiti et du street art, alors que nos parlementaires adoptaient le projet de loi sur le mariage pour tous ?
• La liste des expositions parisiennes, en ce printemps décalé, est longue. Nous avons aussi retenu pour vous « De l’Allemagne », au Louvre, rétrospective inédite de la peinture allemande de 1800 à 1939, soit près de trois demi-siècles, ce qui est téméraire. Cet accrochage est présenté à l’occasion du 50ème anniversaire du traité d’amitié franco-allemand, or d’aucuns estiment que c’est un flop, voire un nouveau couac, dans les relations franco-allemandes. Outre Rhin les spécialistes et critiques d’art sont pour le moins circonspects devant cet étalage hétéroclite. Est-il possible que les trois commissaires de cette exposition, dont Monsieur Nouel, sur le départ, se soient autant fourvoyés ? Le Monde, dans son édition du 20 avril, titre dans son supplément « Culture et idées » : « le grand malentendu ». Les relations franco-allemandes, de plus en plus perturbées, n’avaient pas besoin de cette polémique. Madame de Staël contactée par La Revue a exprimé sa consternation devant ce mur du çon.
• « Peter Schlemihl [1] » de Adalbert von Chamisso, de son nom français Louis Charles Adélaïde de Chamissot de Boncourt, poète, écrivain et botaniste franco-allemand ; l’histoire étrange d’un homme sans fortune qui vend son ombre au diable contre la bourse de Fortunatus, une bourse d’or inépuisable (réédité aux éditions Gallimard coll. Folio 2€). Chamisso est un contemporain de Madame Staël qu’elle l’avait pris sous son aile.
• L’hôtel très particulier de 1.800m² de l’acteur préféré des français, rue du Cherche Midi, pourrait être transformé en centre culturel franco-russe pour accueillir des artistes slaves en résidence sur le modèle de la Villa Médicis. Merci Gérard ! Les mauvaises langues laissent entendre que l’acteur n’aurait pas réussi à vendre son bien au prix demandé de €50 millions.
• Sénéquier à Saint-Tropez est ré-ouvert après transformation. Son nouveau propriétaire, Thierry Bourdoncle, vous invite à déguster votre café au côté de BB, Jacques Chirac, Karl Lagerfeld ou Pinault, mais également à y manger croque-monsieur, tapas et plats simples.
• Dominique Bona, agrégée de lettres, a été élue au premier tour à l’Académie française, au siège 33, occupé jusqu’en 2011 par Michel Morth. Elle devient à 60 ans la benjamine, damant le pion à Jean-Christophe Ruffin, la soixantaine. Il reste 4 sièges à pourvoir.
• Le Musée Grévin a ouvert une filiale à Montréal. L’honorable institution fêtera ses 131 années le 5 juin prochain. Internationalisation oui, délocalisation non ; la fermeture du Musée Grévin des Grands Boulevards n’est pas à l’ordre du jour, loin s’en faut.
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[1] « Schlemihl » en yiddish signifie « un type qui n’a pas de chance mais qui s’en accommode »