Comme nous l’avons déjà indiqué dans ces colonnes, les jeux dits « sociaux », qui se développent depuis de nombreuses années, connaissent aujourd’hui un succès retentissant (Lire notre article sur le "social gaming").
Ils représentent pour certaines sociétés du secteur une source de revenus extrêmement importante.
Le concept est souvent identique : l’éditeur propose un jeu dit « gratuit » dans lequel le joueur peut être amené à dépenser une certaine somme d’argent pour acquérir des items/options ou accéder à des niveaux de jeu spécifiques. Le fait de dépenser de petites sommes d’argent permet aux joueurs d’avancer plus rapidement dans le jeu.
On rencontre ce type de jeux sur Internet et via les applications mobiles (App’s), notamment sur les téléphones (smart phones) ou autres tablettes en vogue.
Cette thématique, et notamment le montant des revenus générés par joueur, a été au cœur des discussions du dernier colloque de l’EIG. Il a pu être constaté l’inflation du nombre des acteurs et la nécessaire professionnalisation de ce secteur de niche, les joueurs étant de plus en plus exigeants.
Certains opérateurs ont expliqué qu’ils dépensaient des sommes très importantes en développement, de façon à ce que ces jeux dits « freemium » puissent être le plus facilement exploitables avec les outils modernes de communication et sur l’ensemble des supports existants : Internet, consoles connectées, Tweeter, Facebook, et intègrent des outils de fidélisation : liens email vers ses contacts ou encore système de parrainage, etc.
S’il est manifeste que le système de revenu est encore « en devenir », il en ressort néanmoins qu’un bel avenir est promis à ce type de jeux.
Au plan de la réglementation, on constatera la quasi absence de règles spécifiques à l’heure actuelle, alors même que le modèle économique de certains de ces jeux se rapprochent des jeux d’argent, qui sont quant à eux globalement régulés. La prudence est donc de mise chez les éditeurs qui devront bien vérifier, au cas par cas et pays par pays si le jeu proposé au public contrevient ou non à des règles locales elles aussi mouvantes.
Le développement récent de véritables jeux de « casinos » ou de « poker » par des opérateurs de premier plan incitent à penser qu’une régulation devrait intervenir rapidement, certains États souhaitant appréhender les sources de revenus importantes générées par cette activité ; outre organiser la protection des joueurs, souvent mineurs et le contrôle de l’addiction.