Le jour du 11 novembre, les alliés fêtent l’Armistice et leur victoire. La question d’une participation des Allemands ne s’était jamais posée. Gerhard Schröder en 1998 avait décliné l’invitation de Jacques Chirac, il est donc naturel de se demander si cette participation est juste ou pas, avec cette année la la participation d’Angela Merkel, suite à l’invitation de Nicolas Sarkozy.

En Allemagne, certains se demandent si la commémoration en question concerne également les vaincus de la Première Guerre mondiale et si on peut comparer la participation d’Angela Merkel avec la poignée de main entre Mitterand et Kohl en 1984. La poignée de main constitue en elle-même un moment historique en commémorant les victimes des Première et Seconde Guerres Mondiales.

Le jour du 11 novembre se commémore à l’Arc de Triomphe (qui représente le triomphe d’arme napoléonien). La mort au combat, illustrée par la tombe du soldat inconnu, la victoire traduite par la flamme qui ne s’éteint jamais et la parade militaire paraissent inséparables..

La réunion de deux chefs d’Etat lors de la commémoration de l’Armistice peut justement représenter un symbole entre les deux pays voisins, d’autant plus que les moments qui ne semblent pas être appropriés sont quelques fois les meilleurs pour marquer l’histoire. La relation franco-allemande s’améliore à cause de la crise et de la nécessité d’un partenariat important concernant les problèmes financiers et climatiques. 25 ans après la fameuse poignée de main, il est important de réaffirmer la valeur de la relation franco- allemande.

La rencontre s’est déroulée à merveille de sorte que ce jour fera désormais partie intégrante des livres d’histoire. Le spectacle était émouvant et a transformé l’atmosphère de tristesse de ce jour en espérance.

D’une part, les hymnes et les drapeaux français mais aussi allemands, d’autre part les paroles des deux politiciens, donnent l’espoir d’un renouveau de la relation franco-allemande. Sarkozy a parlé d’un « trésor » et Merkel a fait référence à un « cadeau qu’il faut bien soigner et garder ». En apparence, le moteur de l’Europe redémarre.

Bien que l’amélioration de la relation soit née de la crise, le 11 novembre 2009 reste un jour historique, aux cotés de la poignée de main entre Mitterand et Kohl.