« Paris est très petit pour ceux qui s’aiment, comme nous, d’un aussi grand amour » Garance.
Cette phrase extraite du chef d’œuvre de Marcel Carmé « Les enfants du Paradis » realisé en 1945, à la libération et dont le scénario est de Jacques Prévert, élu meilleur film de tous les temps par les critiques français à l’occasion du centenaire du cinéma, reste dans toutes les mémoires. L’affiche du film est une succession de noms désormais mythiques (Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur, Marcel Herrand…) avec, au sommet, l’inégalable Arletty.
C’est à Paris, plus précisément à l’Opéra Garnier, que José Martinez, danseur Etoile, en s’emparant du scénario de Jacques Prévert, a fait de ce film un ballet d’une qualité impressionnante et d’un réalisme romantique si cher au duo Carné Prévert.
Une féerie sur scène, dans la salle, dans le hall de l’Opéra, côté coulisses : le spectacle est partout ! Une magie enrichie par des contrastes tranchés : les pauvres, les riches, la foule, la solitude, la joie, la tristesse, la vie, la mort, les artistes, les bourgeois, les amoureux, les êtres au cœur dur, la fidélité, la tromperie et la jalousie ainsi qu’une grande diversité : la danse, le mime, le pantomime, le grand théâtre classique, le mélodrame… L’émotion des dialogues de Jacques Prévert a trouvé sa meilleure forme d’expression : la danse et les scènes de pantomime, véritables chorégraphies!
Souhaitons que le spectacle, qui se jouait jusqu’au 8 novembre, revienne bientôt sur les planches.