Une certaine effervescence règne dans la capitale cubaine depuis les discours inédits du 17 décembre 2014, aux termes desquels Raul Castro et Barack Obama ont fait part de leur souhait commun de rapprocher leurs pays.Parmi les signes de ce rapprochement, difficile de dire lequel est le plus marquant : la réouverture de l’ambassade des États-Unis à La Havane le jour du 89ème anniversaire de l’ancien Président Fidel Castro, la suppression de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme ou peut-être la poignée de mains historique aux obsèques du non moins historique Nelson Mandela.
Il est toutefois un fait certain : Cuba fait et fera l’objet de toutes les convoitises tant l’ampleur de la tâche est grande. Imaginez un pays dans lequel l’eau n’est distribuée que deux fois par semaine, où l’électricité va et vient au gré de ses envies, où les voitures sont faites de carcasses américaines des années 50 et de moteurs russes…
Tout est à (re)faire !
Une page de l’histoire du XXème siècle va se tourner et une nouvelle du XXIème siècle s’ouvrir. L’enjeu est important : faire entrer de plain-pied une île paralysée depuis des décennies dans un monde digital radicalement différent de celui du temps de la Baie des cochons.Si certes les États-Unis ont l’avantage de la géographie, l’Europe a celui de l’Histoire. Il suffit pour s’en convaincre d’interroger les Cubains sur la culture dont ils se sentent les plus proches. D’ailleurs, l’Espagne n’a-t-elle pas reconnu ce lien historique en adoptant la Ley de Memoria ? Cette loi qui permet aux Cubains, petits-enfants d’Espagnols, de demander leur naturalisation espagnole et de gagner ainsi le vieux continent.
C’est un défi de l’Histoire et de la géographie qui se présente à l’Europe, et évidemment un défi économique mais qui devra s’inscrire dans une forme d’humanité pour comprendre les besoins des Cubains.
Stéphanie Simon
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Squire Patton Boggs a créé au sein de son groupe « Latin America » un Cuban Desk afin d’assister les entreprises qui souhaiteraient s’implanter ou se développer à Cuba. Les avocats du Cuban desk ont une connaissance fine du pays et de l’environnement local ; ils maîtrisent les aspects singuliers des circuits de distribution, des procédures gouvernementales, du système juridique, des lois environnementales, de la fiscalité et des douanes.Plus largement, le groupe Latin America rassemble à travers le monde et au sein de différents groupes de pratique plus de 60 avocats dont le point commun est d’avoir des dizaines d’années d’expérience aux côtés de clients sud-américains. Leurs domaines d’intervention incluent les fusions acquisitions, le développement d’infrastructures, l’énergie, la banque-finance, le contentieux, les politiques publiques, le droit maritime, les sciences de la vie, le droit commercial et de la concurrence et les politiques anti-trust, les règles anti-corruption, la fiscalité, les investissements étrangers, les restructurations et entreprises en difficulté et l’immigration.
Outre Cuba, les autres desks en Amérique Latine concernent les pays suivants : Mexique, Brésil, Colombie/Chili, Pérou, Panama/Amérique centrale et Venezuela. Un bureau « full service » est par ailleurs installé en République dominicaine (à Saint Domingue) composé d’avocats formés aux États-Unis et hautement qualifiés avec l’expérience de la représentation d’institutions financières, d’investisseurs immobiliers, de partenariats public-privés, d’organisateurs de spectacles et de distributeurs.