« Un oiseau blanc dans le blizzard » de Laura Kasischke Un intermède de littérature américaine, mais soyez rassurés, nous reviendrons aux écrivains allemands prochainement. Le départ, le 13 avril 2015 de Günter Grass, immense écrivain controversé qui a quelque peu escamoté son passé, sa jeunesse, ce qui ne l’a pas empêché d’être lauréat du prix Nobel en 1999, devrait nous occuper.

Kasischke, qui nous fait penser à Carol Oaks, autre grande dame de la littérature américaine, en patiente attente du prix Nobel, mêle adroitement littérature classique et roman policier.

Un congélateur débranché dans cette banlieue résidentielle (middle-class) de Cleveland, une jeune fille ado avant le téléphone portable, les selfies et l’Internet, l’Amérique très profonde, un séjour à l’Université Ann Arbor. L’auteur nous ballade dans cette Amérique profonde que les touristes français évitent en orchestrant une montée de la tension jusqu’à l’insoutenable.

Une vision moins idyllique de la société américaine que celle propagée dans les guides touristiques, séries télévisées et magazines people ou photographiée lors d’un voyage dans le grand ouest et la Californie.

Qui de Carol ou Laura aura le prix Nobel cette année ou finiront-elles comme Poulidor, éternelle seconde ?