Elle a animé un débat sur l’utilisation des métadonnées et du contenu en ligne : trouver l’équilibre entre des objectifs contradictoires (« Use of Metadata and Online Content: Balancing Conflicting Agendas »). La table-ronde réunissait Cornelia Kutterer, Director of Regulatory Policy chez Microsoft EMEA, Olsavdo Saldias chargé d’enseignement à L’université Humbold (Berlin) et chargé de projet pour la recherche « Global Constitutionalism and the Internet », au  Humboldt Institute for Internet and Society et Patrick Walshe, Directeur de Privacy-Public Policy, GSMA (association qui représente les intérêts de l’industrie de la téléphonie mobile). La session a soulevé des problématiques très intéressantes relatives à l’utilisation de ces données pour le bien de la communauté (gestion du trafic automobile, les villes intelligentes…), la quasi impossibilité pour les personnes concernées de garder le contrôle de l’utilisation de leur données générées en ligne ou avec leur smartphone et la difficulté à déterminer le ou les interlocuteurs qui permettraient un tel contrôle, la nécessité d’intégrer les questions de protection des données dans l’architectures des systèmes de communication et le challenge de trouver un cadre réglementaire adapté.

Sur le congrès lui-même, de nombreuses présentations ont abordé le sujet des transferts de données à l’international, du Safe harbor et des actions de la NSA. En revanche, il n’y a pas eu d’information stratégique sur le calendrier d’adoption du nouveau règlement européen, même s’il semble très difficile que cela puisse encore se réaliser en 2014.

Si l’écrivain Richard Watson a recommandé que nous fassions une diète ou un sevrage digital, le professeur Victor Mayer Schönberger, a lui considéré que les données valent la peine d’être exploitées. Selon lui, il faut que la réglementation s’éloigne d’un modèle centré sur l’auto détermination par la personne concernée (le consentement étant devenu plus une formalité qu’un véritable mode de contrôle) pour aller vers le modèle de la responsabilité de l’utilisateur des données (« data user accountabilty »).