Peindre à plat, la nuit, en pleine insomnie pour dire l’absence, pour dire l’indicible, pour dire la ville, pour dire le silence des heures grises… Peindre le jour sur cette toile de nuit, pour y voir avec un autre œil ce que l’on n’y voyait plus, sauver l’ombre de l’instant et faire jaillir la lumière, sortir le rouge, le blanc et voir les visages sans contours prendre forme. S’attacher à cette exigence du trait, de la composition, de la couleur et méditer sur ce qui n’est pas exact, ce qui reste flou dans le coup de pinceau et y trouver la grâce.

Bô Gaultier de Kermoal est là où on ne l’attend pas.

Artiste à facettes tel un Rubixcube, Bô est à l’écran tour à tour le chinois de « La Tour Montparnasse Infernale », le barman de « Sur mes lèvres », John John le picard roi de la communication, et il joue de nombreux rôles en qualité de comédien et/ou de cascadeur dans plusieurs téléfilms policiers des premières chaînes françaises. Bô est en outre un homme de la scène, se présentant seul pour dépeindre les personnages qu’il croise et qui le font rire et nous font rire. Bô est aussi le réalisateur d’un documentaire primé comme meilleur documentaire au Festival Epona de Cabourg relatant le recrutement d’indiens Crow par les équipes de Eurodisney pour leurs spectacles en banlieue parisienne.

Et Bô est peintre de l’intime, de la nuit, du secret et du mystère. Né au Vietnam, élevé en Bretagne, Bô est cela et tout à la fois. Son œuvre prolixe en trahit le caractère universel.

Exposé au Carrousel du Louvre, à Paris 8ème lors d’activités de bienfaisance (en l’honneur d’Ingrid Bétencourt, dans le cadre des 3èmes Assiettes contre la faim), à Rome, à Dubaï, en Normandie… vous retrouverez les dates des prochaines expositions en 2007 (Rome en février) et plus d’information sur www.bodekermoal.org. A voir…