Notons que le projet a subi beaucoup de modifications depuis sa première version en décembre 2006, suite aux nombreuses critiques venues autant du Parlement (Houses of Parliament) que des membres réputés de la profession. Andrew Holroyd, le Président de la Law Society (l’organe de réglementation des avocats au Royaume-Uni) a fait part de sa satisfaction : « De réelles avancée dans les dernières étapes d’élaboration de la loi tiennent compte de nos inquiétudes ».

La nomination des membres du Legal Services Board, jusqu’ici à la charge d’un ministre du Gouvernement, a notamment été modifiée afin d’éviter toute menace quant à l’indépendance de la profession. Désormais, le Lord Chancellor doit consulter le Lord Chief Justice (Président de la Haute cour de justice).

Parmi les autres modifications clés, apportées par cette loi, les avocats ne seront plus obligés de payer les frais de justice de leurs clients dans le cas où ceux-ci engageraient une procédure à leur encontre, que la plainte est injustifiable et que l’avocat gère le dossier de façon coopérante.

En outre, la loi introduit les « ABSs = Alternative Business Structures » (structures alternatives d’affaires) qui ouvrent la voie à de nombreuses possibilités. Par exemple, les cabinets d’avocats pourront être cotés en Bourse, les avocats pourront s’associer avec les non-avocats, tels les comptables ou les architectes.

On ne connaît pas encore les dates d’entrée en vigueur de toutes les dispositions du Legal Services Act 2007, mais certaines ne seront mises en place qu’en 2011.

En résumé, cette loi vise à encourager la concurrence dans le marché des services juridiques. Andrew Holyrod se felicite « Dans l’ensemble, la nouvelle Loi offre un modèle réaliste pour une réglementation moderne et efficace, qui assure l’indépendance de la profession et préserve l’accès à la justice sans augmenter le prix ou la complexité de la réglementation. »