A l’instar de la France, la Corée du Sud (comme Hong-Kong et Macao) célèbre un évènement le 8 mai, le 부처님 오신 날, à savoir l’anniversaire de la naissance de Bouddha, évènement aussi pacifique que la fin de la deuxième guerre mondiale. A l’occasion de cette fête officielle, des lanternes en papier en forme de lotus couvrent tous les temples pendant un mois, et la tradition veut que les gens soient vêtus de l’habit traditionnel coréen, le hanbok.

L’histoire de la Corée est tourmentée, elle est aujourd’hui l’un des derniers pays à être coupé en deux depuis la Chute du Mur de Berlin. Si à l’issue de la deuxième guerre mondiale il était prévu que la Corée accède à l’indépendance après plusieurs années de tutelle de l’URSS et des États-Unis (chacun d’eux occupant une moitié du pays), finalement, en 1948, deux républiques séparées ont été proclamées, chacune sous l’influence idéologique des forces en présence.

Cette division a généré d’importantes difficultés économiques, le Nord étant industrialisé grâce aux ressources naturelles tandis que le Sud était surtout agricole. Par la suite, une longue guerre civile de 1950 à 1953 a dévasté le pays, reléguant jusqu’au début des années 1960 la Corée du Sud parmi les pays les plus pauvres de la planète.

Or, en l’espace de cinquante ans, la Corée du sud est devenue, avec une population d’environ 50 millions d’habitants, la douzième (selon le calcul du produit intérieur brut en parité de pouvoir d’achat) et quinzième (selon le critère monétaire traditionnel) puissance économique mondiale, et l’une des principales puissances économiques de la région du Pacifique (la quatrième économie d’Asie).

Misant sur un modèle de développement capitaliste, la Corée du Sud a progressivement développé une industrie forte et diversifiée, essentiellement basée sur les produits finis à haute valeur ajoutée tels que la construction navale, les semi-conducteurs et les écrans, la téléphonie mobile et l’automobile. Elle occupe également un rang élevé dans les domaines de l’acier, du nucléaire (Kepco, Doosan Heavy Industries…) et de la construction, où elle a entrepris des réalisations d’envergure comme la Tour Burj Khalifa aux Emirats Arabes Unis, l’Hôtel Marina Bay Sands à Singapour ou encore le projet de Grande Rivière Artificielle dans le désert de Libye.

Par ailleurs, outre les chaebols (énormes conglomérats industriels multisectoriels contrôlés par de puissantes familles) comme Samsung, LG, Kia Motors, Hyundai, ou SK Group, la Corée du Sud dispose d’infrastructures de niveau international dans les domaines de la recherche, de la formation et de l’éducation. Favorisant largement le développement technologique, elle dépose tous les ans un nombre important de brevets, auquel s’ajoute un ensemble de politiques favorables aux entreprises et diverses actions en vue de renforcer la coopération entre grands groupes et PME.

Cette bonne situation financière et des perspectives économiques stables, malgré les tensions liées aux essais nucléaires de la Corée du Nord, ont conduit, en 2012, les trois principales agences de notation à revoir à la hausse la note de la dette souveraine de la Corée du Sud.

L’économie sud-coréenne est l’une des plus ouvertes du monde, le commerce extérieur représentant plus de 80% du PIB du pays chaque année. Outre la Chine et le Japon, ses partenaires historiques, la Corée du sud développe des relations importantes avec les États-Unis, l’Amérique centrale et latine, l’Afrique et l’Union européenne.

À cet égard, il convient de noter qu’un accord de libre-échange (ALE) entre l’Union européenne et la Corée du Sud est entré en vigueur le 1er juillet 2011. Cet accord vise à supprimer, progressivement, les droits de douane sur les produits industriels et agricoles ainsi que les obstacles aux échanges commerciaux, notamment eu égard aux aspects techniques des produits qui s’avèrent bien souvent des charges considérables pour les exportateurs. Cet ALE, qui devrait créer de nouveaux débouchés commerciaux pour les biens et services à hauteur de 20 milliards d’euros pour l’UE, pourrait permettre de doubler les échanges – actuellement de l’ordre de 70 milliards d’euros par an – entre les deux parties d’ici 2030.

Concernant plus particulièrement les relations avec la France, la Corée du Sud est le troisième partenaire économique de la France en Asie. Les investissements français en Corée du Sud placent la France au septième rang des investisseurs étrangers en Corée du Sud. Quant aux investissements sud-coréens en France, ils atteignent 7 % des investissements de la Corée du Sud dans les pays de l’Union européenne.

Sur le plan politique, Park Geun-Hye a été élue présidente le 19 décembre 2012, et est donc la première femme à la tête de la Corée du Sud, ce qui témoigne de l’esprit d’ouverture du pays.

Forte de son rang au sein de l’économie mondiale, la Corée du Sud attire toujours davantage les firmes étrangères, désireuses de s’implanter dans une région en plein essor. Cet engouement touche également les cabinets d’avocats internationaux, à l’heure où le marché juridique coréen s’ouvre et se libéralise. Surtout, le Foreign Legal Consulant Act adopté en 2009 permet désormais aux cabinets d’avocats étrangers d’ouvrir des bureaux en Corée du Sud. Cette libéralisation se fait toutefois en douceur, puisque cet acte prévoit que c’est seulement en 2017 que les cabinets conjoints (cabinet étranger associé à un cabinet coréen) pourront recruter des avocats locaux.

Le marché coréen actuel est estimé à environ trois milliards de dollars, dont environ 1 à 1,5 en honoraires pour les avocats étrangers. [1] A la faveur d’un changement du système d’enseignement, le nombre de diplômés en droit est passé en trois ans de 10 312 à 12 532 et devrait doubler d’ici 2020.

Conscient des nombreux atouts qu’offre la Corée du Sud, Squire Sanders a ouvert en octobre 2012 un bureau à Séoul, composé d’avocats de nationalité coréenne qui ont une vaste expérience des problématiques relatives à la région Asie Pacifique. L’ouverture de ce nouveau bureau (après l’implantation récente à Singapour) permet ainsi à Squire Sanders de renforcer son engagement dans cette région, grâce aussi à une présence ancienne à Tokyo, Shanghai, Beijing et Hong Kong.

Notre bureau de Séoul représente des entreprises occidentales désireuses de s’implanter en Asie, ainsi que des conglomérats implantés dans le pays, que ce soit en matière de fusion-acquisition ou de règlement des différends commerciaux.

Notre équipe aura à cœur de vous accompagner pour tout projet, implantation, question ou litige se rapportant à la zone Asie Pacifique, en faisant prévaloir vos meilleurs intérêts.

La personne à contacter est Joon Yong Kim (dont les langues de travail sont le coréen, l’anglais et le japonais), associé en charge du bureau de Séoul : joon.kim@squiresanders.com ; +82 6353 8350.

Alternativement, Christopher Wilde, associé en charge du bureau de Paris, pourra vous mettre en relation avec notre bureau de Séoul : christopher.wilde@squiresanders.com; +33 1 5383 7400.


 
[1] Estimation donnée par Hee Chul kang, associé dirigeant du cabinet Yulchon, un des cabines de référence