Laisse Macron !

« J’étais tranquille, j’étais peinard
accoudé au flipper,
le type est entré dans le bar,
a commandé un jambon-beurre,
puis il s’est approché de moi,
pi y m’a regardé comme ça :
T’as un vote, mon pote, il me botte !
J’parie t’aime bien la drague,
viens faire deux tours dans l’terrain vague,
j’vais faire une marche, c’est rigolo
à grands coups de chaînes de radio
j’te fais ton vote à la baston !
moi j’y ai dit :
Laisse Macron !

M’a filé des caresses et des caisses de litotes,
m’a filé des promesses, j’lui ai filé mon vote.

J’étais tranquille, j’étais peinard.
encordé au comptoir,
le type est entré dans le bar,
a commandé un café noir,
puis il m’a tapé sur l’épaule
et m’a regardé d’un air drôle :
T’as des actions mecton, sont pas bidons !
moi j’me les gèle, c’est la misère,
avec ça j’s’rai un Jupiter,
J’aime la croissance, pas l’indolence,
j’te montrerai les ordonnances,
j’te chourav’rai tes actions ! Moi j’y ai dit :
Laisse Macron !

Y m’a filé une beigne, j’y ai filé un marron,
m’a filé des promesses, j’y ai filé mes actions.

J’étais tranquille, j’étais peinard,
je préparais une chouette retraite,
le type a surgi sur l’boul’vard
sur son command-car super-chouette,
s’est arrêté l’long du trottoir
et m’a regardé d’un air bête :
T’as l’même blue-jean que Brigitte,
ton fric t’agite !
J’parie qu’c’est un vrai Lévi Strauss,
il est carrément pas craignoss,
Vive Colombey les deux églises,
Histoire que je te modernise,
à grands coups de transformations ! Moi j’y ai dit :
Laisse Macron !

Y m’a filé une beigne, j’ai filé une mandale,
m’a filé des promesses, j’y ai filé mon futal.

La morale de c’te pauvre histoire,
c’est quand t’es tranquille et peinard
faut pas traîner dans l’isoloir,
à droite, à gauche, devant César.
Quand à la fin d’une chanson,
tu t’retrouves à poil sans ton vote,
faut avoir d’l’imagination
pour trouver une chute rigolote ».

(Parodie d’une chanson de Renaud Séchan, 1977)

Anniversaire, 40 ans déjà : « Laisse béton ! »

« …faut avoir d’l’imagination/ pour trouver une chute rigolote »