Cela fait exactement 15 ans que nous existons.

Les heureux fondateurs, Colette et Christian Hausmann et Philippe Torre, accompagné de Maxence Bloch, se sont installés en juillet 1995 au 45 rue de Courcelles – 2ème étage dans l’appartement du Dr Proust, où Marcel a vécu quelques années.

Ils ont vécu une belle aventure, soutenus par leurs premiers clients et des deals mémorables, dont un qui se passait du côté de Memphis, Tennessee, berceau d’Elvis Presley. C’était l’époque où le Concorde volait encore et nous permettait en partant de Paris vers 10h d’assister à des réunions en plein centre de Manhattan à 9 heures du matin, comme si nous avions traversé la rue après un copieux déjeuner avec scrambled eggs et bacon, jus d’orange + toast marmelade d’orange, arrosé de ce café américain qui a permis aux pionniers de rallier la Californie.

Michèle Lamotte, Laetitia Selvi et Shirley Kurera comptaient parmi les pionniers et premiers occupants, Michèle et Shirley sont toujours fidèles au poste, Michèle assure la comptabilité et le suivi de la facturation des clients, Laetitia nous a quitté voilà trois ans pour rejoindre l’entreprise que son mari a créée et développée et Shirley est toujours responsable des services généraux.

Très vite nous ont rejoint Christopher Wilde, l’actuel gérant, qui anime le département Corporate Finance, sa fidèle assistante, Isabelle Gabuteau, avec qui nous avions déjà travaillé chez Thomas & Associés, puis Marie-Aimée Peyron qui est en charge du département contentieux et que Antoine Adeline a vite rejoint, il était également chez Thomas, mais est passé par la City où il a exercé ses talents de « litigator » (rien à voir avec aligator) chez Cameron McKenna, aujourd’hui chef de file du réseau CMS.

En 2004 nous avons emménagé au 4, avenue Vélasquez dans l’hôtel particulier que la plupart d’entre vous connaissent pour nous y avoir rendu visite. Cet hôtel en bordure du parc Monceau a été construit après la chute de Sedan pour un financier, haut fonctionnaire de son état, qui s’est apparemment enrichi sous le Second Empire, mais qui n’a ni laissé de descendance notoire, ni marqué son temps par des actes de bravoure, des scandales ou une création artistique quelconque. Il n’a été le mécène que de lui-même et a oublié d’œuvrer pour la postérité, contrairement à son voisin de rue – Henri Cernuschi -, à qui l’on doit le charmant musée d’art chinois au n° 7, ou les Camondo, rue Monceau ou encore les Jacquemart André, boulevard Haussmann.

Nous y sommes bien et profitons de la fraîcheur du parc voisin pendant les grandes chaleurs estivales.

Un rapide retour en arrière sur l’année 2001 marque le rapprochement de Hausmann & Associés avec le cabinet anglais Hammonds Suddards Edge, ce qui a donné naissance à la SELARL Hammonds Hausmann. Le cabinet parisien compte aujourd’hui plus de 30 avocats, dont 3 anglais, mais il y aussi des allemands, espagnols et portugais pour faire la part des choses.

Sous la houlette de Christopher Wilde, qui a remplacé votre serviteur en 2008 comme gérant d’une structure ingouvernable, le cabinet affiche une bonne santé, recrute et continue à développer ses métiers d’origine, à savoir le droit des sociétés, le M&A ou fusac avec Tony Reed, on parle aujourd’hui de corporate finance, le capital investissement rebaptisé en private equity animé par Charles Fabry, avec sa dose de fiscalité et son chef des percussions, Philippe de Saint-Bauzel, le judiciaire sous toutes ses formes. Même si en 1995 l’activité contentieuse de Hausmann & Associés était dominée par l’arbitrage, nous avons largement augmenté notre champ d’intervention, sous la houlette de Marie-Aimée Peyron. Nous intervenons devant toutes les cours et tribunaux, qu’il s’agisse des tribunaux de commerce, les conseils des prud’hommes, les TGI et cours d’appel, pour ne citer que l’essentiel. Sans réduire l’activité arbitrale, nous avons activement participé à la promotion de la médiation et aux autres MARC (en anglais ADR), tout en favorisant toutes les techniques de prévention, y compris par la négociation. Le client nous demande aujourd’hui d’anticiper, de prévoir les coûts des contentieux et leur issue, c’est ce que les américains appellent « early case assessment ».

Aux métiers d’origine se sont ajoutés le droit économique et la propriété intellectuelle (techniques contractuelles, protection des marques, dessins et modèles, protection des données personnelles…) avec Stéphanie Faber, qui nous a rejoint récemment; le droit social avec l’équipe animée par Jean-Marc Sainsard qui intervient tous azimuts en droit du travail et relations sociales (stress, discriminations, harcèlement sont des matières que nos équipes traitent au quotidien pour les entreprises clientes ; le droit fiscal (fiscalité française et internationale) sous la houlette de Philippe de Saint-Bauzel déjà nominé, assisté de Julien Vaucheret.

Les équipes en droit social, corporate finance et dispute resolution sont les plus fournies et nous ne citerons pas tous les avocats, mais sachez qu’ils sont mobilisés pour vous assister.

La Revue que vous nous faites l’honneur de lire en ce moment a été lancée en 1996, elle entre gaillardement dans sa quinzième année et porte, dans sa version papier, le numéro 160 (onze numéros par an). Vos contributions, témoignages, récits ou anecdotes y seront publiés sans censure, ni droit d’auteur, uniquement pour la gloire et la propagation !

Nous devrions être en mesure en septembre de vous proposer un nouvel agenda de Vendredi Velasquez. Ces matinées de formation et débats que nous animons depuis 2008 sur des sujets d’actualité juridique. Nous réfléchissons à un thème transversal intitulé « les riches heures de la famille Bettencourt » ou « faut-il être riche, puissant et célèbre pour que la justice s’intéresse à vous ? »

Nous ne dirons jamais assez que sans nos clients et fidèles lecteurs et leur soutien indéfectible La Revue n’existerait pas/plus, mais qu’il en est de même de nos pigistes, pamphlétaires, rédacteurs et journalistes en herbe, intermittents du spectacle ou occasionnels. Un grand merci à Agnès Bérenger et Antoine Adeline sans qui La Revue n’aurait pas survécu à l’abattement généralisé de notre société avachie, la crise des surprimes, les vacances des uns et les congés des autres, les particules volcaniques islandaises, les grèves à répétition des aiguilleurs du ciel français, les marées noires, la réforme des retraites, le retrait des baby-boomers et je vous laisse continuer cette liste à votre guise.
Mens sana in corpore sano, en ce mois de juillet, les amateurs de courses à pied du cabinet s’entraînent, au parc voisin en prévision du prochain Paris-Versailles, le 26 septembre.

Au nom du comité éditorial et de l’ensemble des composantes de Hammonds Hausmann, nous vous souhaitons une très belle fin d’été.