« Nice 2013. Un été pour Matisse ». Si par le meilleur des hasards vous vous trouvez sur la Côte-d’Azur cet été, pensez à faire un saut à Nice qui fête actuellement le 50ème anniversaire du Musée Matisse. Un programme exceptionnel à travers toute la ville, de pas moins de 700 œuvres présentées au public, rend hommage à l’œuvre d’Henri Matisse, notamment pour sa fidélité à la région et sa passion azuréenne. 8 expositions[1] sont simultanément accrochées dans les principaux musées de la ville, des hauteurs de Cimiez à la Promenade des Anglais, en passant par le Vieux-Nice. Ces expositions ont bénéficié de prêts de prestigieux musées français et étrangers (Centre Pompidou, Bibliothèque nationale, Mobilier national, Château de Versailles, Musée d’Orsay, Musée national Gustave Moreau, MOMA de New York, National Gallery of Art de Washington, Philadelphia Museum of Art, The Andy Warhol Museum…). Vous aurez compris notre engouement pour Matisse, dont nous vous avons récemment relaté une visite en son musée à Cateau-Cambrésis (Cf. La Revue n°189).
  « My Joburg », allez-y en attendant d’aller voir Lichtenstein. Jusqu’au 22 septembre 2013, la Maison Rouge, après « My Winnipeg », expose une cinquantaine d’artistes mettant en scène Johannesburg, couramment appelée Joburg ou Jozi. Cette exposition témoigne de l’effervescence artistique durant les bouleversements historiques et socio-économiques traversés par le pays depuis la fin de l’Apartheid et se veut très contemporaine.   Ron Mueck à la Fondation Cartier jusqu’au 27 octobre. Renversant de réalisme. Le Musée Grévin peut se rhabiller. Allez-y, on n’est pas obligé d’aimer, mais on est remué. Rassurez-vous, il n’y a que les neuf œuvres présentées. Paris s’intéresse à l’art contemporain.   Musées, galeries et expositions « Penone Versailles » [2]. Pour son rendez-vous annuel de création contemporaine, à l’occasion du 400ème anniversaire de la naissance d’André Le Nôtre, le Château de Versailles et ses jardins vous invitent, jusqu’au 31 octobre 2013, à découvrir l’exposition gigantesque de l’artiste-sculpteur italien Penone Giuseppe. Musées, galeries et expositions Chef de file de l’Arte Povera, il a souhaité rendre hommage au jardinier de Louis XIV à sa manière. Selon lui « la force et le pouvoir de la nature […] minimisent l’action de l’homme, obligé à un travail pérenne de manutention pour le préserver ».
Exposition sylvestre qui revisite les jardins de Versailles et redonne une seconde vie aux arbres détruits lors de la tempête de 1999. Communion avec le règne végétal qui invite à réfléchir sur sa fragilité et défie la société de consommation par l’utilisation de matériaux dits « pauvres » : eau, cire, bois, pierres, feuilles, bronze et terre.
 
Les Musées qui se délestent

Dans la « saison » des œuvres d’art spoliées, copiées, dépoussiérées, mais aussi vendues pour faire de la place et/ou réduire les déficits, par exemple en augmentant les rentrées et en abaissant corrélativement les subventions publiques, la ville de Détroit, qui n’est pas dans sa meilleure forme, loin s’en faut, incite le somptueux musée municipal – Detroit Institute of Arts – à se délester de certains de ses plus beaux atours pour remplir les caisses vides de la ville. Il sera peut-être procédé un jour à des ventes aux enchères d’œuvres dont les musées français nationaux ou municipaux accepteraient de se délester. Les États-Unis où règne encore un certain libéralisme ne connaissent pas l’inaliénabilité des œuvres d’art du domaine public. En France, ce principe est formulé par la loi du 4 janvier 2002, codifiée à l’article 451-5 du Code du patrimoine, comme suit : « Les biens constituant les collections des musées de France appartenant à une personne publique font partie de leur domaine public et sont, à ce titre, inaliénables »[3].   Musées, galeries et expositions A Berlin

Selon le dernier chiffrage, Berlin compterait 153 musées, alors que Paris n’en possèderait que 130, ce qui ferait perdre à la ville lumière la place de numéro 1. Décidément, Berlin fait de l’ombre à Paris et devient la capitale de l’Europe, tant par sa superficie, le nombre de ses musées, de ses habitants (3 543 676 habitants fin 2012 pour la partie centrale), de son dynamisme culturel, du choix de résidence de nombreux artistes contemporains, de la vie nocturne et du nombre de ses visiteurs étrangers. Obama ne s’y est pas trompé. Quand s’arrêtera le déclin de Paris ? Les élections municipales sont proches…, mesdames, surprenez-nous en faisant revivre Paris nettoyé, sécurisé, verdi, mieux transporté en commun et accueillant.  
EN BREF

  • Romy Schneider aura bientôt sa rue dans le 18ème arrdt « entre le numéro 33 de la rue Pajol et le 72 bis de la rue Philippe de Girard (18è) », la rue Barbet de Jouy dans le 7ème arrondissement, un moment convoité, étant impossible à débaptiser bien que Romy y ait vécu un temps avec Alain Delon, l’égérie de Dior Parfums.

 

  • Après Carmen, la belle cigarière de Bizet, Fanny Ardant s’affiche en blonde pour « Les Beaux Jours », alors que l’Opéra Bastille, pour le bicentenaire de la naissance de Richard Wagner, a donné l’intégralité de la tétralogie du Ring des Nibelungen en 4 séances de 5 heures, sous la baguette / direction du talentueux Philippe Jordan. Mission réussie, le cycle n’avait pas été joué à Paris dans son intégralité depuis 1957.

 

  • Rituel oblige, Johnny a soufflé ses 70 bougies à Bercy avec la participation de ses complices historiques Eddy Mitchell et Florent Pagny, en présence de Nicolas Sarkozy, de la chanteuse virtuose de guitare, Carla Bruni et de son fils Aurélien, Laeticia aux premières loges surveillait tout ce beau monde, la sudation et le rythme cardiaque de son compagnon.

 

  • Hollande veut faire entrer Germaine Tillion au Panthéon (1907-2008), ethnologue, historienne, résistante, membre du Réseau du Musée de l’Homme et déportée, alors que le Batho est à quai à Limoges, en attendant que le Président fasse sa visite d’État au Lichtenstein, pop et Pompidou obligent.


[1] Parcours des expositions : Musée Matisse, Musée d’archéologie, Théâtre de la Photographie et de l’Image, Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Palais Lascaris, Galerie des Ponchettes, Villa Masséna et Musée des Beaux-Arts.
  [2] Exposition gratuite pour l’exposition dans les jardins, sauf les jours des Grandes Eaux musicales et de Jardins Musicaux – mardis, samedis et dimanches, sauf que le bassin principal des Grandes Eaux est en réfection.
  [3] Voir également l’article 3111-1 du Code général de la propriété des personnes publiques « Les biens des personnes publiques qui relèvent du domaine public, sont inaliénables et imprescriptibles ».