• Signalons un article paru dans Le Monde daté du 28 janvier 2014 intitulé « L’efficacité discrète de la médiation en entreprise » où s’exprime Martine Sêpieter, présidente du Réseau des Médiateurs en Entreprise et Responsable national de la médiation à la SNCF. « La médiation a tardé à se développer en France, alors qu’elle est largement présente dans les pays anglo-saxons, les choses évoluent. ». Que c’est bien dit ! Frédérica Oudin, directrice du Master « Conseil et contentieux » à l’Université de Tours et médiatrice en entreprise ajoute  « Je vois vraiment l’intérêt de la médiation, non seulement comme un outil curatif dans la gestion des conflits, mais également comme un outil innovant de prévention et d’aide à la qualité des relations de travail ». Nous sommes évidemment d’accord.
  • Les Echos du 26 février 2014, page 37, publie une chronique de René Ricol et Gilles Vantelou « Choisir la médiation amiable ». Voilà bien une invention quelque peu tautologique, comme si la médiation pouvait ne pas être amiable ou aboutir à autre chose qu’un règlement amiable. Cette chronique est un ramassis de lieux communs, à croire que le sieur Ricol[[1]]url:#_ftn1 et son associé Vantelou se sont contentés de faire un mauvais plagiat d’un kit disponible sur Internet. Saluons le début de l’ère de la médiation conflictuelle.
  • « La médiation plutôt que la baston », titre le Nouvel Observateur dans son édition du 13 février, n°2571, page 108. Décidemment, la médiation est à l’honneur dans la presse. Bérénice Rocfort-Giovanni (rien à voir avec Janine di Giovanni dont il a déjà été question dans cette Revue) évoque la médiation en matière de divorce et dans les affaires familiales. En marge du chantier des réformes engagées par le Ministre de la justice, avec par exemple, le remplacement du Juge aux Affaires Familiales par un « super-greffier », ce qui a provoqué l’ire des juges et des avocats, Dominique Bertinotti, ministre de la famille, envisageait récemment de rendre obligatoire la médiation avant le passage devant le juge. Le texte a été enterré, mais espérons que la médiation continuera à se développer dans le domaine familial.
  • Dans les Echos du 31 janvier, un article d’un notaire, peut-être un peu simpliste, traite de « L’intérêt d’une médiation dans un conflit familial ». On y apprend que la médiation serait d’origine anglo-saxonne, ce qui est loin d’être démontré, et fait partie des modes alternatifs du règlement des conflits, ce qui est avéré. Ensuite, on nous sert les clichés habituels du coût modéré, de la rapidité et de la discrétion.

Quel que soit l’intérêt ou la qualité des articles de plus en plus nombreux dans la presse quotidienne et hebdomadaire, saluons cette médiatisation qui a un effet pédagogique certain : rendre la médiation familière au public en général. Ce n’est plus une affaire de spécialistes. La médiation est enseignée dans les écoles de commerce et certaines universités et sera, nous l’espérons, prochainement vulgarisée dans les collèges et lycées.


[1]  Médiateur du Crédit sous le règne de Sarkozy 1er